Dans certains endroits du globe, le métier de moto taxi est presque aussi vieux que le monde. Son apparition sur le marché du transport possède des raisons différentes d’un pays à l’autre. Il en est de même pour les structures de chaque prestataire.
En Afrique
Dans chaque pays africains, les motos taxi possèdent une appellation bien distincte.
Cameroun : bendskin
Niger : kabu-kabu
Nigeria : okada, celui-ci a pris le nom d’une marque japonaise
Togo : oléyia
Kenya et Ouganda : boda boda
Sénégal : vélo-taxi qui est un nom commun à tous les taxis à deus roues, bicyclette et moto
Bénin : zémidjan
Bien sûr, ce ne sont pas les seuls endroits où l’on peut faire appel au service de moto taxi en Afrique. Il n’y a pas mal de causes qui ont fait fleurir ce mode de transport sur le sol africain. D’abord, c’est surtout le résultat de l’évolution du vélo-taxi qui emploie notamment les bicyclettes comme son nom l’indique. Et puis, les véhicules privés étant trop chers, le budget de chaque ménage ne leur permet pas de s’en offrir. Avec la pénurie de transport due à de nombreuses crises et des grèves, les motos taxi ont pu prendre une place importante. Enfin, le faible avancement des petites agglomérations par rapport aux grandes villes nécessite un déplacement important pour les besoins en infrastructures et services de base quotidiens de la population en périphérie urbaine.
En général, le métier de moto taxi n’exige aucune formation particulière dans ces pays. Côté sécurité, ce n’est pas étonnant si le taux d’accident est relativement important. Dans un hôpital de Douala même, un pavillon est dédié, presque dans la majorité des cas, aux victimes des accidents de motos taxi. Principale raison, les conducteurs, souvent locataires des véhicules ne respectent ni les codes routiers ni la vitesse limite. Ils cherchent seulement à rouler plus vite pour pouvoir réaliser beaucoup de circuits et ainsi dépasser les frais de location journaliers imposés par les propriétaires. L’insécurité ne s’arrête pas là. Des motos taxi truands ne manquent pas de se manifester, agressent les passagers et leur dépouillent. Heureusement, aujourd’hui, cette situation a évolué et la profession se révèle plus légale.
En Asie
Thaïlande est sûrement parmi les villes les plus peuplées en moto taxi au monde. Comptant dans les 200 000, ces motos taxi ou tuk tuk ont vu le jour dans les années 80. La profession est aussi considérable en Chine ainsi qu’en Cambodge où son appellation locale est moto dop.
En un mot, la rémunération issue de cette profession est motivante mais les risques sont très élevés.
Dans la ville de Thaïlande, le service de moto taxi est tellement sollicité que, malgré cette existence en masse, l’emploi du temps des prestataires est encore surchargé. Pendant les heures de pointe, une file d’attente longue d’une dizaine de mètres attendent d’être servie par les motos taxi dans cette ville. Hommes d’affaires tirés à quatre épingles, étudiants ou encore femmes de ménage chargées de provisions composent cette clientèle. La plupart travaillent jour et nuit et assure même le ramassage scolaire avec deux enfants d’un coup.
Le taux d’accidents est élevé avec 6 000 à plus de 7 000 décès par an mais cela ne semble préoccuper personne et le métier de moto taxi continue à s’épanouir.
En Amérique du Sud
Rio, Brésil, Pérou et la République Dominicaine ont connu l’activité de moto taxi depuis le milieu des années 80.
Depuis, les motos taxis peuplent plus les rues que les voitures. Toujours pressés, ils peuvent constituer un danger pour son passager, son chauffeur… et les piétons. Dans ces endroits, la profession permet de rouler avec un permis qui n’est pas vraiment à l’ordre du jour.
Dans les pays en voie de développement, les services de motos taxi, généralement à tarif très réduit sont accessibles à tous. Le grand hic, c’est la sécurité routière qui est beaucoup moins considérée. Pourtant, celle-ci est délicate dans certains endroits en raison de l’infrastructure de la route. Avec une formation qui peut se résumer seulement à une journée d’apprentissage, le respect du code de la route est loin d’être à l’ordre du jour.
Dans les plus grands métropoles du monde
Dans les villes les plus développées du monde où la course à la qualité du service n’est pas nouvelle à la profession de moto taxi, la réalité est toute différente. Toujours par souci de sécurité, le perfectionnement de la conduite de moto dans certains organismes et sociétés, outre la formation de base, est incontournable. Au Canada, aux Etats-Unis, en France ou dans le Royaume-Uni, la sécurité du passager est prioritaire. Du fait de cette qualité et parce que les meilleurs ne sont jamais les moins chers, ce sont dans ces villes qu’on trouve les tarifs les plus élevés en matières de moto taxi. De toute façon, les clients cibles constituent surtout des cadres d’entreprises jusque-là. A quand la course au meilleur tarif ?